Quand la science rencontre l’art : le cas du ZnO
Dans le monde de la conservation des œuvres d’art, une infime particule de peinture blanche peut révéler des secrets artistiques séculaires. Une équipe du C2RMF s’est focalisée sur le blanc de zinc (ZnO), un des pigments développés au XIXe siècle. De son côté, l’équipe Oxydes en basses dimensions de l’INSP maîtrise la synthèse contrôlée de nano-oxydes. Dans cette collaboration, des nanopoudres de ZnO ont été utilisées comme système modèle pour les comparer à une cinquantaine d’échantillons historiques et modernes. Cette recherche révèle des complexités inattendues sur les propriétés physico-chimiques de ce pigment blanc et leur variabilité au sein du corpus. Les résultats apportent non seulement des informations sur les pratiques artistiques de l’époque, mais aussi de nouvelles pistes pour une meilleure identification de ce pigment dans des œuvres majeures des XIXe et XXe siècles. Alors que les conservateurs s’efforcent de préserver notre patrimoine culturel, cette recherche offre également un éclairage nouveau sur les facteurs pouvant impacter la bonne préservation des peintures au blanc de zinc, une problématique essentielle pour la conservation de certaines œuvres les plus précieuses au monde.
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Légende :
Images de microscope optique (20x) sous lumière visible (à gauche) et UV (à droite) des échantillons de référence : a-b) Brüggemann indirect ZnO. c-d) Brüggemann direct ZnO. e-f) ZnO nanopoudres synthétisées à l’INSP
Référence
« An analytical survey of zinc white historical and modern artists’ materials »
Nicoletta Palladino, Mathilde Occelli, Gilles Wallez, Yvan Coquinot, Quentin Lemasson,
Laurent Pichon, Slavica Stankic, Victor Etgens and Johanna Salvant
Heritage Science (2024) 12:47
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slavica.stankic(at)insp.jussieu.fr